Le tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict ce mercredi 8 mai 2024, déclarant Cheikh Yerim Seck coupable de complicité de diffamation et le condamnant à 6 mois de prison avec sursis. De même, Xavier Pryen des Éditions L’Harmattan a été reconnu coupable de diffamation. Les deux ont été condamnés à verser à la partie civile, Seydina Omar Touré, ex-capitaine de la Gendarmerie, la somme de 5 millions de francs CFA en dommages et intérêts.
Le Capitaine Touré a exprimé sa satisfaction sur sa page Facebook, déclarant : “Après un an, un mois et vingt et un jours de procédure en diffamation m’opposant à monsieur Cheikh Yerim Seck et sa maison d’édition, ils viennent d’être condamnés en première instance. En effet, étant dans l’impossibilité de produire la moindre preuve pour justifier leurs allégations sur ma personne, et ceci malgré onze demandes de renvois de leur part, le tribunal vient de les condamner à six mois de prison avec sursis et au paiement de cinq millions de francs CFA en dommages et intérêts avec contrainte par corps au maximum.”
Le tribunal a également ordonné la publication du jugement dans les quotidiens Walfadjiri, L’Observateur et Le Soleil, aux frais du prévenu.
Cheikh Yérim Seck avait affirmé dans son livre que le capitaine Touré, accusant ses anciens collègues, n’avait jamais révélé la vraie raison de sa fugue et de ses sorties médiatiques intempestives, témoignant d’un manque flagrant de sérénité et de tranquillité d’esprit. Il a été avancé, sur la base d’enquêtes approfondies, que l’officier aurait scanné et envoyé par WhatsApp à Ousmane Sonko une copie de la plainte d’Adji Sarr qu’il avait reçue en premier, et aurait également encouragé la plaignante à recourir à un avocat pour divulguer des informations à la personne visée par la plainte. Cette conduite a été qualifiée de contraire aux principes de confidentialité et de neutralité régissant sa profession. Les interventions répétées dans les médias et les divulgations d’informations confidentielles par le capitaine Touré ont gravement entaché la réputation d’une institution aussi respectée que la gendarmerie.
Auteur : Ben Oumar DIOUF