Ousmane Sonko flingue les magistrats

«La justice est devenue l’un des maux principaux de la population sénégalaise.  C’est pourquoi je procéderai à une mise à nu d’un comportement inadmissible d’un petit pan de la justice sénégalaise. L’affaire ne dépasse pas une dizaine de magistrats. Le procureur Abdou Aziz Diop, le procureur général Bakhoum, le parquet de manière générale et les juges d’instruction du deuxième et premier cabinet». 

Le leader du Pastef a ainsi sorti la sulfateuse pour s’attaquer à une partie de la justice sénégalaise.  Selon Ousmane Sonko, «tous les Sénégalais qui sont arrêtés et placés sous mandat de dépôt sont l’œuvre de Macky Sall ; le parquet étant rattaché au ministère de la Justice. La stratégie de Macky Sall est d’instruire les dossiers. Dans certains pays, le parquet n’est plus rattaché à l’ordre juridictionnel, parce que n’étant pas indépendant. Ils arrêtent en masse et retardent la présentation devant un juge, parce que n’étant pas sûr à 100 % que les juges vont suivre. Ils placent sous contrôle judiciaire, sous instruction et/ou sous surveillance électronique en retardant la procédure et laissant pourrir pendant des mois», dénonce-t-il.  

Poursuivant sa diatribe, Sonko ajoute : «Pendant ce temps, son fils Amadou Sall, qui passe tout son temps à recruter des nervis, et sa femme Marième Faye  ont passé la Korité chez eux.»

Dans la même dynamique Ousmane Sonko note que «dans la recherche de juges suffisamment dociles et couchés, des magistrats ont été affectés parce qu’ils ont refusé de demander la condamnation ferme pendant un procès simple de diffamation. Il y a à peine une semaine, on a assisté à des consultations à domicile.  Des magistrats ont été affectés pour avoir refusé de plier. Mon rapport avec la justice est fait de persécutions, de violations de mes droits. Depuis quatre ans, j’ai été persécuté d’une manière qu’aucun politicien n’a jamais connue. Ma radiation de la Fonction publique sans que mes droits soient respectés». 

Selon Ousmane Sonko, des magistrats ont été affectés parce qu’ils ont refusé de demander deux ans ferme dans le dossier pour diffamation qui l’oppose à Mame Mbaye Niang.  Et que le renvoi de son procès en appel au 8 mai est lié au fait  que le président de la Cour d’appel n’a pas encore trouvé des juges pouvant respecter ses instructions à la lettre et prononcer une peine d’inéligibilité.

Ousmane Sonko précise tout de même que son propos ne concerne pas tous les magistrats. «C’est quelques postes  au niveau des parquets, des juges d’instruction de la Cour d’appel, du Conseil constitutionnel qui risquent de mettre à feu ce pays», dit-il

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