Le film de Christopher Nolan, qui a remporté son premier Oscar de meilleur réalisateur, a été le grand gagnant de la soirée avec sept statuettes. Comme aux Golden Globes, le long-métrage de Justine Triet a reçu le prix du meilleur scénario original.
Un sacre explosif. Le film sur le créateur de la bombe atomique, Oppenheimer, de Christopher Nolan a été le grand gagnant de la 96e cérémonie des Oscars qui s’est tenue dans la nuit de dimanche 10 au lundi 11 mars, à Los Angeles. Grand favori avec 13 nominations, le long-métrage, qui a engrangé plus d’un milliard de dollars au box-office mondial, a assumé son statut en remportant la prestigieuse statuette du meilleur film.
Il a cumulé six autres récompenses : meilleure réalisation pour le cinéaste britannique, meilleur acteur pour Cillian Murphy, meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Downey Jr., meilleure musique originale, meilleur montage et meilleure photo. Il s’agit des premiers Oscars dans la carrière du réalisateur de 53 ans, qui cumulait quatre nominations avant cette cérémonie. Pauvres créatures de Yorgos Lanthimos a gagné quatre Oscars : meilleurs maquillages et coiffures, meilleurs décors, meilleurs costumes et meilleure actrice pour Emma Stone, qui a donc battu Sandra Hüller, nommée pour Anatomie d’une chute.
« Une indépendance et une liberté totale »
Nommé dans cinq catégories, le film de Justine Triet a remporté l’Oscar du meilleur scénario original. Il avait déjà été sacré dans cette catégorie aux Golden Globe début janvier. Très heureuse, la réalisatrice est montée sur scène avec son compagnon Arthur Harari, coscénariste de la Palme d’or. « Cet Oscar va m’aider à traverser la crise de la quarantaine », a-t-elle déclaré. « C’est une année folle, c’est très glamour ce soir, mais le glamour de ce soir est en contraste avec le début de ce film, a raconté la réalisatrice, nous étions à la maison, enfermés avec nos deux enfants durant le confinement, il n’y avait pas de séparation entre l’écriture et les couches. »
Arthur Harari a souligné l’apport des deux producteurs Marie-Ange Luciani et David Thion. « Les choses sont devenues un peu folles (…) il n’y avait rien entre nous, ni au-dessus de nous, il n’y avait qu’une indépendance et une liberté totale, c’était la seule façon pour nous de faire ce film », a-t-il assuré. La réalisatrice a également rendu hommage au casting qui a « ‘tué’ ce scénario devant la caméra ». Battu dans la catégorie du meilleur film et de la meilleure réalisation, Anatomie d’une chute a aussi été devancé pour le meilleur montage. Cet Oscar, glané après une campagne éreintante, consacre la carrière triomphale de la Palme d’or 2023, lauréate de six César et de plus de 90 récompenses à travers le monde.
Sources : francetvinfo.fr