Le Zimbabwe, pays d’Afrique australe confronté à une crise économique prolongée et à une hyperinflation galopante, prend un tournant audacieux avec l’introduction du Zimbabwe Gold (ZiG). Cette nouvelle monnaie, annoncée par la Banque centrale du Zimbabwe (RBZ), est adossée à l’or et à un panier de devises internationales, marquant une étape significative dans les efforts du pays pour retrouver stabilité et confiance économique.
Caractéristiques du ZiG :
– Adossé à l’or : Le ZiG s’appuie sur les avoirs en métaux précieux du Zimbabwe, avec l’or comme principale référence.
– Panier de devises : La monnaie est également soutenue par un panier de devises internationales, fournissant ainsi une base plus solide et diversifiée.
– Taux de change : Le taux initial sera déterminé par le taux de change interbancaire de clôture au 5 avril et le prix de l’or au London Fix Price au 4 avril 2024.
Processus de transition :
La population dispose de 21 jours pour échanger les anciens billets contre le ZiG. Parallèlement, les entreprises seront tenues d’utiliser cette nouvelle monnaie pour régler au moins 50% de leurs impôts.
Contexte économique :
– Défis antérieurs : Le Zimbabwe lutte depuis le début des années 2000 contre les conséquences d’une réforme agraire mal gérée et d’une dette extérieure considérable.
– Inflation et politique monétaire : Après une période d’hyperinflation, la RBZ a recalibré son taux directeur de 130 % à 20 % par an, dans le cadre de son nouveau dispositif de politique monétaire.
Objectifs et attentes :
– Stabilisation économique : Avec le ZiG, le gouvernement cherche à instaurer une monnaie nationale forte et stable, rétablissant ainsi la confiance dans la monnaie locale.
– Renouveau économique : L’initiative vise à favoriser le redressement économique par une politique monétaire ajustée et un appui sur les ressources naturelles du pays.
Cette initiative audacieuse représente un espoir pour le Zimbabwe de tourner la page sur des années de difficultés économiques. La mise en place du ZiG est une démarche cruciale vers la restauration de la confiance des investisseurs et la relance de l’économie zimbabwéenne.
Source : l’agence Ecofin