La flamme olympique a enfin goûté à l’hospitalité à la française. Après un long périple de 12 jours en mer Méditerranée à bord du Belem depuis la Grèce, la flamme olympique a posé le pied en France, à Marseille, ce mercredi 8 mai.
Elle aperçut la silhouette de la Bonne Mère dès son arrivée dans la rade nord de Marseille aux alentours de 11 heures. Avant de tranquillement se diriger vers le Vieux-Port pour la fin d’après-midi, après avoir paradé une bonne partie de la journée. C’est là qu’elle fut accueillie par le groupe de supporteurs de l’OM, les South Winners, dont 2 000 membres étaient présents pour animer des tifos qu’ils avaient créés pour l’occasion.
Après la championne olympique Laure Manaudou en Grèce, c’est son frère, Florent Manaudou, lui aussi champion olympique, qui fut le premier porteur de ce symbole des JO sur le sol français. Il la débarqua du Belem, dans un dernier effort sur la piste d’athlétisme de 100 mètres spécialement installée sur le Vieux-Port pour l’occasion. La flamme prit ensuite place dans le chaudron installé un peu plus loin, d’où elle put profiter du concert de Soprano et Alonzo, clou du spectacle pour sa première journée sur le sol français.
« Les Gardiens dorment à proximité de la flamme »
Après un si long voyage et un tel accueil, la flamme olympique avait besoin de repos. Et comme la plupart des 150 000 touristes et des 1 400 journalistes accrédités pour l’occasion, « elle dormira à l’hôtel, accompagnée des gardiens de la flamme », confia à 20 Minutes l’organisation du relais de la flamme. Sans pouvoir préciser l’adresse exacte « pour des questions de sécurité ».
Mais elle eut le droit à une attention toute particulière. C’était la mission des « gardiens de la flamme » : « Ils veilleront à l’intégrité de la flamme olympique et paralympique pour qu’elle ne s’éteigne jamais. Et notamment : assurer la sécurité et l’intégrité de la flamme originelle, sur toute la durée du relais, jour et nuit. Les gardiens dormirent même à proximité de la flamme », ajouta l’organisation.
« Ces gardiens de la flamme étaient issus des armées, de la police, de la gendarmerie ou de la Sécurité civile, et étaient recrutés sur la base d’un concours interne. Ils n’eurent pas du tout un rôle de sécurité. Ils veillèrent à l’intégrité de la flamme et étaient présents auprès des relayeurs, de manière à intervenir en cas de problème. J’aimais dire que ce furent les nounous de la flamme », précisa le directeur délégué Relais de la Flamme, Grégory Murac à nos confrères de Ouest-France.
La flamme bien gardée dans des lanternes
Le symbole de la paix, de l’unité et de la sportivité resta donc allumé durant la nuit, mais pas dans une des 2 000 torches de 70 cm pour 1.5 kg construite pour les relais de la flamme olympiques et paralympiques. Elle se logea dans une lanterne. « La flamme n’était jamais éteinte depuis son allumage à Olympie. Lorsque la torche n’était pas allumée, elle était conservée dans des lanternes. Plusieurs lanternes recueillirent le feu sacré afin de garantir la pérennité de la flamme et de faciliter son transport. Les lanternes restèrent allumées durant toute la durée du relais de la flamme olympique, jour et nuit et quel que soit le mode de transport utilisé, air, mer, terre », détailla l’organisation du relais de la flamme.
Auteur : Joseph MFABO