La colère de Me Clédor Ciré Ly, membre du Collectif des avocats de Pastef

D’après notre confrère « DakarMatin », la situation des personnes détenues qui devraient être libérées sur la base de la loi d’amnistie a suscité la colère de Me Clédor Ciré Ly, membre du Collectif des avocats de Pastef. Pour Me Clédor Ciré Ly, la situation est tellement confuse que toutes les personnes arrêtées de manière arbitraire et victimes d’abus de qualifications de la part du parquet régional ne sont pas encore libérées. Il souligne que ceux qui avaient été libérés sous condition avec des bracelets électroniques sous l’ancien régime ne sont pas encore délivrés de leur contrainte. Il rappelle que la loi d’amnistie est une loi de l’État et que ceux qui ont le pouvoir de mettre fin à la détention des personnes bénéficiant de cette loi et qui s’abstiennent de le faire peuvent être poursuivis pour détention arbitraire, quel que soit leur statut ou leur rang.

Me Clédor Ciré Ly dresse un état des lieux carcéral, identifiant plusieurs situations :

  1. Les personnes renvoyées devant les tribunaux et dont les affaires ont été programmées à des dates différentes et éloignées.
  2. Les personnes dont les affaires ont déjà été jugées en chambre d’accusation mais qui sont entre la cour d’appel et les cabinets d’instruction.
  3. Les personnes dont les affaires sont devant la chambre d’accusation et qui n’ont pas encore fait l’objet d’un traitement définitif.
  4. Des personnes visées par la loi d’amnistie auxquelles la police ou la gendarmerie ont ajouté d’autres infractions non fondées pour aggraver leur situation, avec des qualifications juridiquement incompatibles ou inexplicables.
  5. Des militaires transférés à Dakar et relevant de la juridiction de Ziguinchor.
  6. Enfin, les personnes renvoyées devant les tribunaux mais dont les affaires n’ont pas encore été enrôlées par le parquet.

Auteur : Zakaria DIAW

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