« J’ai entendu dire que je serais un choix par défaut. J’ose espérer qu’on ne dit pas ça parce que je suis une femme. J’entends pleinement tenir ma place », a lancé Valérie Hayer, tête de liste Renaissance, au meeting de campagne de la majorité à Lille (Nord), samedi 9 mars. Alors que les élections européennes auront lieu le 9 juin, dans trois mois, la candidate macroniste assure être « le choix de la jeunesse, de l’audace, du dialogue et des convictions (…), du territoire et de la ruralité ». Ce direct maintenant terminé.
Gabriel Attal fustige la « trahison » du RN. « Le mandat du clan Le Pen au Parlement européen se résume en quelques votes, tout au plus. C’est une litanie de trahisons contre les intérêts des Français », a lancé le Premier ministre lors de ce même meeting. Dans un discours très offensif, il a par exemple évoqué « une trahison des agriculteurs alors qu’en 2019 ils [le RN] ont voté contre les 9 milliards d’euros de la politique agricole commune ».
Une campagne axée sur le soutien aux Ukrainiens. « Le sujet principal sera sur le soutien à l’Ukraine », a affirmé vendredi le chef de file des députés Renaissance Sylvain Maillard, en accusant le RN d’être « la courroie de transmission de Vladimir Poutine en France ». Emmanuel Macron a appelé ses ministres à se « battre pied à pied » et à se mobiliser contre le RN, affirmant qu’il ne fallait poser « aucune limite » dans le soutien de la France à l’Ukraine, après avoir évoqué l’hypothèse d’un envoi de soldats dans ce pays.
La gauche dans le viseur. Outre le RN, Valérie Hayer a à cœur de rallier les électeurs du centre gauche, qui étaient ceux de la macronie originelle. Elle entend donc chasser des voix sur le terrain de la liste du Parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann, qu’elle accuse d’être « inféodé au PS », lui-même « sous la coupe » de Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise. Elle pourrait s’en prendre aussi à LFI que Sylvain Maillard accuse de courtiser « l’électorat antisémite » à travers la candidature aux élections européennes de la militante franco-palestinienne Rima Hassan.
Sources : FranceInfo