Nous avons pris connaissance de la composition du nouveau gouvernement du Sénégal constitué de 25 Ministres et 5 Secrétaires d’État
Franchement, je suis séduit par la qualité de cet attelage qui allie à la fois de solides parcours académiques, des expériences et savoir-faire remarquables et une certaine virginité par rapport aux impairs de gestion passés. Et en filigrane traversé par un esprit de réforme et de rupture. Le Président a démissionné de ses fonctions dans le parti.
Le casting de ce Gouvernement a évité les erreurs du passé
– partage du « gateau » entre parties de la mouvance victorieuse
– trafics d’influence issus de pressions venant de milieux socio- politico- religieux
-pléthore de Ministres
-peu de considération accordée à la compétence et à l’éthique en lieu et place, des critères saugrenus de régionalisme et de représentativité politique
Ce gouvernement fait nourrir beaucoup d’espoir quant à la rupture souhaitée par les Sénégalais. Bien entendu, on évaluera.
Mon rêve est de voir cette équipe aborder lors du premier Conseil des Ministres une question qui paraît anodine.
C’EST QUOI VÉRITABLEMENT CE DÉVELOPPEMENT QUE NOUS CHERCHONS EN VAIN DEPUIS LES INDÉPENDANCES ?
Il est aujourd’hui grand temps de cerner ce concept afin de susciter l’adhésion populaire sur les objectifs à atteindre.
La croissance économique n’est pas forcement synonyme de développement. Compte tenu (i) des incertitudes notées dans son système de mesure (fiabilité insuffisante des statistiques), (ii) du fait qu’elle est souvent mal répartie et extravertie et (iii) du croît démographique.
Toute transformation devrait partir des ressorts spirituels et du vécu culturel des populations concernées et avoir comme finalité la satisfaction des besoins exprimés par les êtres humains.
L’homme étant au début et à la fin de tout développement, la question de base est de savoir de quoi il a besoin pour exercer la mission qui lui est confiée sur terre.
Au total, nous pensons que le développement, acception que nous rêvons de voir désormais remplacée par l’expression « Développement Recentré sur l’Humain (DRH) » devrait permettre de répondre aux 7 besoins ci-après.
1- manger en quantité et qualité suffisante
2- boire de l’eau potable en quantité et qualité suffisante
3- se soigner correctement
4- avoir un habitat et un cadre de vie décent
5- se vêtir dignement
6- effectuer correctement ses déplacements.
7- avoir une éducation et une formation de qualité.
Avec en filigrane 2 autres besoins non moins importants, en général satisfaits lorsque les 7 ci-dessus ont trouvé des solutions : il s’agit de la paix et de la sécurité.
Une société qui arrive à satisfaire ces demandes sociales est naturellement développée. Elle n’a pas forcément besoin d’autoroutes gigantesques.
L’homme peut trouver son bonheur et s’estimer parfaitement heureux avec peu de choses.
Auteur : Magaye GAYE