Les défis
« l’an 2000 Dakar sera comme Paris.
La propagande était si bonne que le public en redemandait… Bientôt vingt quatre ans après les douze coups de l’heure fatidique, le SÉNÉGAL ne semble pas encore tout à fait remise de sa gueule de bois.
Car si effectivement, de nombreux fantasmes d’alors se concrétisent, on constate que leur développement sert quasi-exclusivement au renforcement des moyens de contrôle et d’exploitation des richesses des populations de la part des pouvoirs en place. En parallèle, toutes les infrastructures sociales subissent en continu des assauts de démolition contrôlée, qu’il s’agisse de SANTÉ, de l’ÉDUCATION, de SYSTÈME ÉLECTIF ou de SÉCURITÉ. Chaque institution se voit détourner de ses fonctions régaliennes, et nul ne semble comprendre ce qui se passe… Plusieurs décès chaque année font des erreurs médicales et du défaut de diagnostic les premières causes de mortalité dans notre pays, où l’illettrisme concerne par ailleurs environ plus de la moitié de la population. Les nouvelles icônes sont des lutteurs dopes aux anabolisants et autres mouflettes blanchies au gluthation (khessalisees)fausses jusqu’aux ongles ,faibles d’esprit incapables de se respecter. Des politiciens pestilentielles qui n’offrent aucune perspective au peuple souverain,au lieu d’être des HOMMES D’ÉTAT,ils se comportent tel des HOMMES DES TAS. Ils ont mis en sac ce pays,ils l’ont tué,dépecé,clanisé,les Amis,le Parti et les Réseaux .Les Sénégalais sont devenus de vrais asservis.
Si l’on étudie l’Histoire et l’évolution humaines, on remarque que chaque découverte ou acquis technologique a permis un élargissement des consciences. Depuis le paléolithique à la plus récente époque et au point crucial où nous nous trouvons, sciences et technique ont dans l’inconscient populaire toujours été synonymes de progrès et de prospérité. Pourtant, un phénomène rampant s’est insinué dans le corps social, d’abord insensiblement, puis de façon de plus en plus nette : celui de L’ABRUTISSEMENT GENERALISE. La tendance, encouragée par les biens zélés du système car bénéfique à l’expansion de leurs pouvoirs, a progressivement gagné du terrain. Et peu à peu gangréné tous les étages de la gouvernance, au point de menacer notre équilibre encore très instable . Dressons donc un état des lieux du présent pour en deviner les perspectives qui se dessinent…
À tout saigneur, tout honneur : commençons par le sommet de la pyramide.
L’art du politicien, de nos jours, n’est plus celui de savoir dire, mais plutôt de se taire en donnant l’impression de clore le débat. L’appauvrissement du champ lexical recommandé par les conseillers en novlangue, et la multiplicité des sujets tabous devant les médias ont réduit le discours politique à la plus profonde vacuité. Il ne reste à cette corporation plus que le linge sale et les attaques ad hominem pour espérer se faire valoir. D’où la transformation peu à peu du CARNAVAL DÉMOCRATIQUE en règlement de comptes et en jeux du cirque… Par ailleurs, et bien que ceci soit secondaire en comparaison, on observe aujourd’hui chez le politicard moyen une absence totale de charisme et de prestance physique. Des avortons consanguins dans une chorale de basse-cour. Mais cette échappatoire de feindre la plus crasse incompétence pour se dégager de toute responsabilité est ambivalente… Car il se pourrait qu’un jour proche, la profonde NAUSÉE DU PEUPLE, sciemment alimentée depuis si longtemps, déborde leurs prévisions et que l’explosion de fureur grégaire se retourne contre eux. À propos de journalisme, on ne saurait dresser un tableau de la connerie ambiante sans faire un aparté au sujet des médias. L’éloquence de leur unisson nous aura fait gober les fausses préoccupations. On notera aussi la raréfaction de l’écrit au profit de la VIDÉO. Certes, tout est mis en œuvre pour étouffer jusqu’à la possibilité d’un éveil des peuples. Par l’envahissement des écrans par des films et télés réalités de piètre état et publicités ; n’importe quoi susceptible de distraire l’attention.
Nous avons compris l’inanité du discours politique, mais aussi plus largement celle de la démocratie « représentative ».
Nous avons compris que le vote ne revient qu’à légitimer la présence au pouvoir des pantins et la promotion de médiocres fainéants . Nous avons compris le projet eugéniste, vendu sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique, d’accès à la parentalité « pour tous » ou au suicide assisté pour les contraceptifs.l’avortement légalisé en catimini en mettant en vente de puissants produits abortifs ,des campagnes de stérilisation en masse sous l’œil complice des autorités. Nous avons enfin compris qu’aucun salut ni secours n’était à attendre d’un sauveur quel qu’il soit, et que le havre de paix et d’amour à leur projet mortifère était à bâtir par nous-mêmes. nous disposons d’une étroite fenêtre temporelle par où favoriser une révolution des consciences:La réappropriation de notre droit d’exister dignement .
Auteur : Serigne Falilou Samb