Campagne de commercialisation de l’arachide : Un bilan mitigé selon le CNCR

La saison 2023 de la campagne de commercialisation de l’arachide au Sénégal a été marquée par des défis significatifs, selon le Cadre de concertation et de coopération des ruraux (CNCR). Sidy Bâ, porte-parole du CNCR, a partagé les résultats mitigés de cette campagne lors d’un entretien avec l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

L’un des points de préoccupation majeurs soulevés par Bâ concerne l’absence des opérateurs financiers qui étaient attendus pour acheter les graines d’arachide des producteurs. Cette absence a eu un impact direct sur la collecte au niveau des usines, entraînant une faible réponse aux attentes des agriculteurs. Les opérateurs financiers, habituellement actifs lors de ces campagnes, ont été étonnamment absents cette année, laissant les producteurs et même une partie des industriels dans l’incertitude.

Une autre lacune notable signalée par le CNCR est l’absence de la présence chinoise pendant la campagne. Traditionnellement, la participation de la Chine dans le secteur de la commercialisation de l’arachide est significative, mais elle n’a pas été remarquée cette fois-ci, ce qui a contribué aux difficultés rencontrées par les acteurs locaux.

Sidy Bâ a souligné que même les « huiliers » n’ont pas été présents comme prévu. Les unités industrielles, y compris la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), ont été confrontées à des contraintes financières les empêchant d’acquérir les tonnages prévus. Cette situation a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs locaux pour s’adapter aux conditions du marché.

Parmi les rares acteurs présents, la société COPEOL (Compagnie nationale de production des oléagineux) a proposé des prix entre 300 et 325 Francs CFA par kilogramme. Cependant, cette offre n’a pas été satisfaisante pour les producteurs, car elle ne couvre pas les coûts de production estimés à ce niveau.

Cette situation a engendré une campagne de commercialisation peu reluisante pour les producteurs, a regretté Sidy Bâ. Malgré la participation active de leur organisation dans le processus, les résultats mitigés mettent en lumière la nécessité d’une réévaluation des mécanismes de soutien aux agriculteurs et des politiques de commercialisation pour surmonter les défis rencontrés au cours de la saison 2023.

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