Aymeric Caron va projeter un film sur les atrocités à Gaza, peu de députés ont prévu d’y aller

Le film doit être diffusé ce mercredi 29 mai au soir à l’Assemblée nationale, au lendemain d’une séance très tendue où Sébastien Delogu a été exclu après avoir brandi un drapeau palestinien.

Une projection des « atrocités » commises à Gaza. Un film consacré à la situation dans l’enclave palestinienne va être diffusé ce mercredi 29 mai au soir à l’Assemblée nationale. Cette projection est organisée par le député Aymeric Caron (du mouvement Révolution écologique pour le vivant et apparenté La France insoumise) et intervient au lendemain d’une séance très tendue dans l’hémicycle.

Le parlementaire, qui accuse des élus d’autres groupes d’être « timides dans leur dénonciation » de la situation dans le territoire palestinien, voire de « soutenir Israël », va présenter sept mois d’images retraçant la guerre dans la bande de Gaza dans un film baptisé Gaza depuis le 7 octobre, d’une durée d’une heure et demie.

Éviter un « deux poids deux mesures »

Le film sera diffusé à 19 h 15 au Palais-Bourbon et neuf députés ont confirmé leur présence à la projection, comme le président du groupe d’études France-Palestine Richard Ramos (MoDem). Pour éviter un « deux poids deux mesures », c’est « normal de voir aussi les horreurs de Gaza », justifie-t-il. Mathieu Lefèvre (Renaissance), président du groupe d’amitié France-Israël, qui revendique son absence à la projection, dénonce une « concurrence victimaire ».

Avec ce projet, le député de la 18e circonscription de Paris conteste répondre au film compilé par les autorités israéliennes sur le massacre commis par le Hamas le 7 octobre, et qui avait été diffusé le 14 novembre à l’Assemblée nationale. La projection, à laquelle Aymeric Caron s’était rendu, avait suscité l’« effroi » chez des députés.

« Aucune image du Hamas »

D’après Aymeric Caron, ancien journaliste, la plupart des vidéos qui composent le film ont été récupérées auprès de plusieurs sources sur les réseaux sociaux. Parmi elles, des journalistes palestiniens, des médias français et étrangers, l’armée israélienne, et des habitants gazaouis.

Le député revendique un gros travail d’« authentification » du contenu de son film. « Il n’y a aucune image du Hamas », assure-t-il, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse (AFP).

Sources : Le point 

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