L’Assemblée Nationale du Sénégal est le théâtre d’une vive polémique à propos de la proposition de loi d’amnistie, récem‑ ment soumise au vote des députés. Cette initia‑ tive a suscité des débats passionnés et a mis en évidence les divisions profondes au sein des différentes formations politiques représentées à l’Assemblée. En parti‑ culier, les députés de l’ex‑Parti Pastef ont pris une position catégorique en rejetant cette loi, re‑ joignant ainsi leurs col‑ lègues du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) et de Taxawu Sé‑ négal dans leur opposition.
Ce vote, marquant un revirement par rapport à l’attitude initiale d’abstention observée lors des discussions en commission des lois, a mis en lumière les préoccupations et les réticences des députés de l’ex-Pastef quant aux implications de cette loi d’amnistie. Préalablement au vote, la plupart des députés de l’ex-Pastef avaient exprimé le besoin de clarifications quant aux infractions qui seraient couvertes par cette loi d’amnistie. Dans cette optique, la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a été sollicitée pour fournir des éclaircissements sur le champ d’application de cette proposition de loi controversée. La ministre de la Justice a expliqué que la loi d’amnistie engloberait toutes les infractions criminelles et correctionnelles commises lors des manifestations survenues entre 2021 et 2024, conformément aux dispositions de l’article 1er du projet de loi. Cependant, malgré ces explications, les députés de l’ex-Pastef ont choisi de voter contre la loi d’amnistie lors du scrutin à l’Assemblée nationale. Le vote final a vu l’adoption de la loi d’amnistie par 94 députés, principalement issus de la majorité présidentielle et du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement, tandis que 48 députés ont exprimé leur désaccord en votant contre. Deux députés se sont abstenus lors de ce vote crucial. La décision des députés de l’exPastef de rejeter la loi d’amnistie témoigne des tensions politiques
Source : Ledakarois