Ce mercredi 6 mars, l’Assemblée nationale du Sénégal a voté en faveur du projet de loi portant amnistie générale des faits de violences politiques survenus entre février 2021 et février 2024. Ce projet de loi vise à amnistier tous les actes pouvant être qualifiés d’infractions criminelles ou correctionnelles liées à des manifestations ou à des motivations politiques, tant au Sénégal qu’à l’étranger.
Cette période a été marquée par des épisodes de troubles, émeutes et affrontements, principalement liés aux tensions politiques entre l’opposant Ousmane Sonko et le pouvoir en place. Les événements de février 2024, provoqués par le report des élections, ont également été particulièrement violents, entrainant des pertes humaines importantes.
La présidence soutient que l’amnistie vise à apaiser le climat politique et social, mais de nombreux acteurs politiques et sociaux s’opposent au projet. La principale critique concerne l’absence de responsabilité pour les membres des forces de sécurité et les responsables gouvernementaux, tandis que des dizaines d’opposants pourraient être libérés dès la publication de la loi au Journal officiel. Les débats et les réactions autour de cette décision resteront sans aucun doute intenses.