Education des filles : beaucoup de défis à relever dans la zone CEDEAO

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, le 8 mars, le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) a organisé, hier, au musée de la femme Henriette Bathily, un panel sur le thème “Investir dans l’éducation des filles pour garantir leurs droits et accélérer leur autonomisation économique dans l’espace CEDEAO”. À cette occasion, la directrice du CCDG, Sandra Oulate Fattoh, a déclaré que malgré les progrès réalisés, beaucoup de filles dans la région de la CEDEAO sont encore privées de leur droit fondamental (l’éducation).

Le 8 mars, Journée internationale dédiée aux droits des femmes. Presque, depuis 1977, chaque année, le monde entier célèbre ou commémore cette journée. À cet effet, le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG), en partenariat avec le Groupe international d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) et le musée de la femme Henriette Bathily (Mufhem) a organisé, hier, un panel qui a pour thème “Investir dans l’éducation des filles pour garantir leurs droits et accélérer leur autonomisation économique dans l’espace CEDEAO”. Au cours des échanges, la directrice du CCDG, Sandra Oulate Fattoh, a souligné que malgré les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation, de nombreux obstacles persistent. En effet, a-t-elle expliqué, “beaucoup de filles dans la région de la CEDEAO sont encore privées de leur droit fondamental qu’est l’éducation, en raison de facteurs tels que la pauvreté, les mariages précoces, les normes culturelles restrictives et les conflits armés”. Dans le même sens, poursuit-elle, le thème souligne l’importance cruciale de l’investissement sur l’éducation des filles pour garantir le respect de leurs droits et assurer leur autonomisation économique. Car, soutient la directrice, “l’éducation des filles est un pilier fondamental de tout effort visant à promouvoir les droits des femmes et à accélérer leur autonomisation économique. Lorsque nous investissons dans l’éducation des filles, nous investissons dans l’avenir de nos sociétés. Nous leur offrons les outils nécessaires pour réaliser leur plein potentiel, pour devenir des leaders, des innovatrices et des agents de changement dans leurs communautés”. Dans l’espace CEDEAO, où la diversité culturelle et la richesse des traditions sont des atouts inestimables, renchérit la directrice du CCDG, “l’éducation des filles revêt une importance particulière. En garantissant l’accès équitable à une éducation de qualité pour toutes les filles, quelles que soient leur origine ethnique, leur religion ou leur situation socio-économique, nous renforçons les fondements d’une société inclusive et prospère”. S’exprimant dans le même sens, le coordonnateur du Bureau national CEDEAO/Sénégal, Jean Sylvain Sambou, a indiqué que de nombreuses potentialités qui sommeillent chez nos jeunes filles sont hélas peu exploitées. Dans la même veine, l’une des panélistes, Wasso Tounkara a fait savoir que toutes les conditions ne sont pas réunies pour que les femmes et les filles puissent continuer à être productives économiquement pour notre pays. En effet, a-t-elle regretté, “chaque fois qu’il s’agit de choisir entre le garçon et la fille qui maintenir à l’école, la plupart du temps, les parents pensent que donner sa fille en mariage est une manière de la sécuriser, que ça soit physiquement, économiquement, mais aussi une sorte de sécuriser la famille qui ne parvient pas à se prendre en charge”. Dans le même sillage, la cheffe de bureau de la Francophonie, Penda Mbow, a indiqué qu’après avoir mené des enquêtes dans certains villages peuls à l’intérieur du pays, il ressort de cela que les filles de ces localités veulent bien aller à l’école, mais elles sont toutes fermées. De même, révèle-t-elle, elles n’y vont pas, parce qu’il y a de réels problèmes de sécurité.

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