Les promoteurs de lutte, sous la houlette de leur président Pape Abdou Fall, étaient en conférence de presse, hier, dans les locaux de l’arène nationale. Ils ont fustigé le manque de sérieux des collaborateurs du chef de l’État qui peinent à exécuter les directives de ce dernier depuis leur audience au palais de la République.
Réunis hier dans les locaux de l’arène nationale, les promoteurs de lutte ont exprimé leur ras le bol face au zèle de certains collaborateurs du président de la République, Macky Sall. Selon eux, ces derniers ne souhaitent pas exécuter les décisions issues de leur conclave au palais de la République avec le Président Sall. En effet, selon Pape Abdou Fall, un certain nombre de recommandations avaient été prises par Macky Sall pour accompagner et alléger les charges des promoteurs de lutte dans l’organisation de leurs événements. « Lors de notre rencontre, nous avions souhaité que le chef de l’État incite les entreprises nationales à nous accompagner dans l’organisation de nos combats. Mais le président Macky Sall nous a suggérés qu’il y avait mieux à faire et qu’il nous mettait en relation avec le Fongip. A l’époque, la directrice générale, Thérèse Faye Diouf, était à côté de lui. Le président l’a instruit devant tout le monde de nous accompagner à hauteur
de 500 millions FCFA. Il a même dit que si cela ne suffisait, il n’est pas exclu d’augmenter la mise jusqu’à un milliard FCFA », a d’emblée révélé le président de l’association des promoteurs de lutte, Pape Abdou Fall. Plus de neuf mois après ce conclave au palais de la République, force est de constater pour le déplorer, selon Pape Abdou Fall, que les «directives du chef de l’État n’ont pas été respectées». « On nous a appelés au King Fahd avec le PM Amadou Bâ et les gars de Microsen pour un grand tintamarre qui n’a abouti à rien du tout, en dépit des protocoles signés (…) ne doit-on pas revoir les leviers économiques créés par le président
pour accompagner les jeunes» s’est-il interrogé, dépité. Poursuivant, Pape Abdou Fall croit que les instructions du chef de l’État doivent être appliquées à la lettre. Il a aussi regretté des accusations fallacieuses tendant à le mettre du camp de l’ancien ministre Matar Bâ. « Je suis au-dessus de ces contingences. Je ne suis et ne serais jamais le valet de qui que ce soit. Je suis un citoyen sénégalais qui a le droit de dire ce qu’il pense, même si le ministre des Sports n’est pas content », a encore expliqué le président de l’association des promoteurs de lutte. A l’en croire, le Fongib et Microsen les ont utilisés et ont gagné en notoriété. « Ils nous ont utilisé en matière de communication et d’image voire même de promotion. Ces deux structures sont là depuis longtemps et les gens les ignoraient. Aujourd’hui, les promoteurs ont permis de connaître les domaines d’intervention de ces deux structures. Fongib nous a dit que les 500 millions sont dans le compte de Microsen et jusqu’à présent, cette structure n’a pas appelé le Cng ni les promoteurs pour voir les modalités. Il est grand temps qu’on nous dise ce qui se passe» a-t-il ajouté avant de signaler que 111 dossiers dorment dans leurs tiroirs. Quant à Dieye productions, il a soutenu que d’ici quelques jours, si rien n’est fait, les promoteurs des régions seront convoqués à Dakar pour se faire entendre.
Auteur : Thierno Assane Ba / Le quotidien