L’ancien président Donald Trump, en course pour obtenir l’investiture de son parti en vue de la présidentielle de novembre, a remporté, selon les médias américains, samedi 2 mars, les élections internes du Missouri, du Michigan et de l’Idaho, se rapprochant davantage d’une candidature républicaine qui laisse peu de suspense.
Dans le Missouri, M. Trump a écrasé Nikki Haley, sa dernière rivale dans la course à l’investiture républicaine, en remportant tous les caucus organisés dans cet état du Midwest, selon le New York Times.
Dans le Michigan, l’ancien président a raflé les 39 délégués élus lors d’un caucus rassemblant quelque 2 000 militants, a rapporté CNN. Plus tôt dans la semaine, il y avait déjà remporté seize premiers délégués, désignés au cours d’une élection primaire.
Et selon l’agence Associated Press (AP), Donald Trump s’est également imposé, samedi, dans les caucus de l’Idaho, au nord-ouest des Etats-Unis, l’un des derniers états qui pouvait permettre à Nikki Haley de gagner des délégués avant le « Super Tuesday », le 5 mars, la journée la plus importante des primaires, au cours de laquelle quinze états et un territoire doivent prendre position. Entre-temps, le prochain évènement du calendrier républicain a lieu dimanche dans le district de Columbia.
Trump intensifie sa rhétorique agressive
Avec ses victoires déjà enregistrées dans l’Iowa, le New Hampshire, le Nevada, les îles Vierges américaines, la Caroline du Sud, Donald Trump apparaît de loin comme le favori de la course. Un candidat doit obtenir 1 215 délégués pour décrocher l’investiture républicaine. D’après le décompte de AP, M. Trump en compte à présent 244, contre 24 pour l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Nikki Haley. Cette dernière s’accroche grâce au soutien de donateurs désireux de trouver une autre solution que l’ancien président.
Les scrutins organisés dans le Missouri, le Michigan et l’Idaho étaient des élections internes hybrides avec des règles différentes, reflétant, dans certains cas, des dissensions et des tensions malgré l’influence de Donald Trump. Depuis plusieurs mois, des troubles internes agitent ainsi les républicains du Michigan, entre partisans de l’ancienne présidente du Grand Old Party (GOP), Kristina Karamo, et ceux qui ont voté pour l’évincer, le 6 janvier, et installer Pete Hoekstra à sa place. Une partie importante de la base du mouvement a manqué le rassemblement de samedi organisé à Grand Rapids.
De son côté, Donald Trump a intensifié, samedi, sa rhétorique agressive sur la politique d’immigration de Joe Biden, en qualifiant son très probable rival démocrate pour la présidentielle de novembre de « véritable menace pour la démocratie ».
« La conduite de Biden à notre frontière est par définition une conspiration visant à renverser les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il dit, samedi, à Greensboro, en Caroline du Nord. « M. Biden et ses complices veulent faire s’effondrer le système américain, annuler la volonté des électeurs américains et établir une nouvelle base de pouvoir qui leur permettra de contrôler le pays pendant des générations », a-t-il accusé.