Dès le début de son intervention, Ousmane Sonko a demandé une minute de prière pour le peuple palestinien, dénonçant avec vigueur ce qu’il qualifie de « génocide ». Il a accusé les grandes puissances mondiales, souvent autoproclamées défenseurs des droits de l’homme, de complicité dans cette tragédie.
« Je commencerai mon allocution par demander une minute de prière pour le peuple martyr de Palestine », a-t-il déclaré. « Un peuple aujourd’hui soumis à un génocide avec la complicité de toutes les puissances de ce monde. Ceux qui se définissent comme les grandes démocraties, ceux qui défendent les Droits de l’homme, sont aujourd’hui les plus grands complices du génocide perpétré contre le peuple palestinien », a-t-il affirmé sous les acclamations du public.
Ousmane Sonko a lancé un appel direct au président Bassirou Diomaye Faye, demandant que le Sénégal s’engage aux côtés de pays comme l’Afrique du Sud pour poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes contre l’humanité. « Je demande à Son Excellence le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, seul détenteur de la politique étrangère et diplomatique du Sénégal, d’engager le Sénégal aux côtés de l’Afrique du Sud et de tous les autres pays qui, aujourd’hui, ont entrepris des poursuites contre les dirigeants israéliens pour crime contre l’humanité », a-t-il ajouté.
Le discours de Sonko a également abordé la question de la répression politique au Sénégal. Il a exprimé son soutien aux victimes de cette répression sous le régime de Macky Sall, appelant à des prières pour tous ceux qui sont tombés sous les balles de la répression politique.
Lors de la conférence, Ousmane Sonko a critiqué sévèrement la gestion des impôts dans le secteur de la presse sénégalaise, accusant certains médias de détourner des fonds publics. Il a appelé à une plus grande transparence et responsabilité, soulignant la nécessité d’appliquer les dispositions du code général des impôts pour sanctionner ces pratiques frauduleuses.
« Chaque jour, tu mets à la une dans tes médias qu’un tel a détourné, qu’un autre a volé ou que l’on a épinglé une autre personne. À chaque fin du mois, ils déduisent des salaires un montant pour les mettre dans les caisses de l’État. Et cet argent des impôts, ils le mettent dans leur poche. Ça, ce sont des détournements de deniers publics », a-t-il affirmé.
Sonko a insisté sur l’importance de poursuivre pénalement les responsables de tels détournements, dénonçant une culture de l’impunité dans certains médias. « Il y a des moins que rien qui assument leur vol et veulent que personne ne parle et qu’on leur pardonne tout. Ça doit cesser ! » a-t-il martelé.
La conférence politique organisée par la JPS a permis à Ousmane Sonko de partager des positions fortes sur des questions internationales et nationales, mobilisant la jeunesse sénégalaise autour de causes urgentes. Son appel à la solidarité avec la Palestine et sa critique de la gestion fiscale des médias au Sénégal ont résonné fortement auprès des participants, consolidant son rôle de leader influent dans la politique sénégalaise.
Sources : rts.sn