2 Juin 1983 : Léopold Sédar Senghor élu à l’Académie française : Un hommage à la culture et à la littérature

Le 2 juin 1983 marque une date historique pour la littérature et la culture francophone : Léopold Sédar Senghor, poète, grammairien et homme politique sénégalais, a été élu à l’Académie française. En intégrant cette institution prestigieuse, Senghor occupe le fauteuil de l’historien Antoine de Lévis Mirepoix, devenant ainsi le premier Africain à accéder à cette éminente assemblée.

Léopold Sédar Senghor, né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal, est une figure emblématique de la littérature francophone et un fervent défenseur de la culture africaine. Co-fondateur du mouvement de la Négritude, il a œuvré toute sa vie pour la reconnaissance et la valorisation des cultures africaines. Senghor a également été le premier président de la République du Sénégal, de 1960 à 1980, après avoir mené son pays à l’indépendance.

Poète de renom, Senghor a publié plusieurs recueils de poésie, parmi lesquels « Chants d’ombre » (1945), « Hosties noires » (1948) et « Éthiopiques » (1956). Son œuvre poétique, caractérisée par une célébration de la culture africaine et une réflexion sur l’identité et l’universalité, a largement contribué à enrichir la littérature francophone.

En tant que grammairien, Senghor a également travaillé sur l’élaboration et la codification de la langue française, notamment en intégrant des éléments de la culture et de la pensée africaines dans ses travaux linguistiques.

L’élection de Léopold Sédar Senghor à l’Académie française revêt une signification symbolique profonde. Elle représente la reconnaissance de la richesse et de la diversité de la culture francophone, ainsi que l’importance de l’apport des cultures africaines à la littérature et à la pensée universelles. Senghor, en acceptant cette élection, a déclaré que c’était un hommage rendu non seulement à sa personne, mais aussi à l’Afrique et à tous les peuples francophones.

En intégrant l’Académie française, Senghor rejoint les rangs des immortels, ces membres élus à vie, dont la mission est de veiller sur la langue française. Son élection est perçue comme un acte de reconnaissance pour ses contributions exceptionnelles à la poésie, à la langue française et à la pensée humaniste. Elle souligne également l’ouverture de l’Académie à des voix diverses et à des perspectives culturelles variées.

Auteur : Ben Oumar DIOUF

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