La question de la pêche illégale refait surface au Sénégal, pays de la Teranga. Fatou Niang Ndiaye, représentante du Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche au Sénégal (GAIPES), tire la sonnette d’alarme en déclarant que 52 licences de pêche autorisées exploitent nos ressources maritimes, tandis que 49 autres navires sans licence menacent gravement nos écosystèmes marins.
La publication récente de la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique, rapportent les sources du journal Enquête. D’après le journal Yoor-Yoor, 49 bateaux, bien que immatriculés au Sénégal, opèrent sans licences, s’adonnant ainsi à la pêche illégale. Cette situation alarmante expose les failles de la régulation et de la surveillance de nos eaux.
Grand-Panel dévoile dans un article intitulé «Les dessous de la mafia des licences de pêche» les pratiques obscures et la corruption qui gangrènent ce secteur. Adama Lam, vice-président du GAIPES et président du Conseil National des Employeurs du Sénégal (CNES), a exprimé son inquiétude en affirmant que « plusieurs espèces sont massacrées par les bateaux étrangers ». Ses propos, cités par le journal, illustrent la gravité de la situation.
La pêche illégale, menée principalement par des navires étrangers mais aussi par des navires locaux sans licence, met en péril les ressources halieutiques du Sénégal. Cette exploitation abusive menace non seulement la biodiversité marine, mais également les moyens de subsistance des communautés locales qui dépendent de la pêche.
Les autorités sénégalaises sont appelées à renforcer les mesures de contrôle et de régulation pour lutter contre ce fléau. La publication de la liste des navires autorisés est un pas vers la transparence, mais elle doit être suivie d’actions concrètes pour sanctionner les contrevenants et protéger les ressources maritimes du pays.
La sensibilisation du public et l’implication des acteurs locaux sont également cruciales pour garantir la durabilité des pratiques de pêche au Sénégal. La lutte contre la pêche illégale est un enjeu de taille qui nécessite une collaboration étroite entre le gouvernement, les organisations de pêche, et la communauté internationale.
Auteur : Zakaria DIAW